Le développement socioéconomique en Tunisie doit être marqué, selon la nouvelle vision prônée par le Président de la République et selon son projet à appliquer dans la Tunisie nouvelle, par une approche sociale propre au pays sans chercher à importer un nouveau modèle calqué sur un de ceux en vigueur dans certains pays étrangers.
C’est l’affirmation annoncée et réitérée par le Président Kaïs Saïed, notamment, après sa réélection pour un second mandat à la tête de l’Etat, dans le sens où il a répété que notre pays n’a pas besoin d’un nouveau type de développement, mais plutôt d’un développement durable et global touchant toutes les régions et impliquant toutes les Tunisiennes et tous les Tunisiens où qu’ils se trouvent.
Ainsi, dans un souci de généraliser les actions visant l’amélioration de la qualité de vie à l’échelle régionale, notamment en faveur des zones dites marginalisées ou déshéritées, les autorités compétentes sont en train de mener, sous l’impulsion du Chef de l’Etat, des efforts redoublés pour mettre sur pied de véritables projets de développement économique.
Cherchant à créer les richesses et générer de la croissance, l’Etat opte pour une approche fondée sur l’appui aux «corridors de développement économique» dont celui dit de Nord/Sud et Est/Ouest, comme vient de l’affirmer la ministre de l’équipement et de l’Habitat Sarra Zaâfrani Zenzri.
C’est donc dans cet esprit qu’elle a mis en exergue l’importance du taux de l’état d’avancement des travaux du projet de l’autoroute Tunis/Jelma.
Quant à la lenteur relative enregistrée lors de certaines étapes de réalisation de ce projet, elle est due, selon la ministre, à la nature des études d’exécution exigeant des technologies avancées auxquelles on a eu recours pour la première fois en Tunisie.
La phase actuelle du projet a pour objectif, toujours selon la ministre, la réalisation du corridor économique Est/Ouest qui comporte notamment le doublement de la route nationale reliant Sfax à Kasserine en passant par Kairouan et Sidi Bouzid.
Ce qui met encore du baume au cœur est que d’autres importants projets sont mis en chantier et annoncés par la ministre. On citera, plus particulièrement, la route nationale 15 reliant Kasserine à Gabès, la route nationale 16, la route nationale 3 et la route expresse reliant Boussalem aux frontières algériennes, actuellement en phase d’appel d’offres.
Mettant à l’index les entraves qu’il faut éviter, la responsable a révélé que le blocage au niveau de la réalisation de la route régionale n°27 reliant Nabeul et Kélibia s’explique par la non-régularisation de la situation foncière avant le démarrage du projet ainsi que par les problèmes engendrés par les opérateurs publics, plus précisément, notamment, la Steg, la Sonede et Tunisie Télécom.
Il est convenable de souligner que dans la région du Nord-Ouest du pays, le paysage industriel est composé de nombreuses petites filières dominées par celles de l’agroalimentaire, l’exploitation des carrières et la transformation des produits de carrières, les matériaux de construction, le textile-habillement et le secteur du cuir et de la chaussure.
Par contre, l’agriculture peut être encore développée dans la mesure où elle dispose d’une abondante quantité d’eau grâce au climat et aux différents barrages.
D’autres points forts de la région dont celles d’ordre infrastructurel et de logistique grâce à un réseau routier axé sur l’autoroute reliant Tunis à Oued Zarga, la présence d’un aéroport international à Tabarka, la disponibilité de zones industrielles dans plusieurs localités, la proximité de l’Algérie sans oublier une gestion rationnelle des écosystèmes dont le reboisement de la forêt et un réseau institutionnel attentif aux besoins des entreprises.
En tout état de cause, l’Etat est déterminé à mener la nouvelle Tunisie à bon port tout en préservant l’équité et l’égalité des chances pour toutes les régions en vue de connaître un processus de développement où le social l’emporte à tous les niveaux.